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Titre du CD Liverpool Spectacular!
Interprète(s) Richard Lea (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition 1042
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Format audio DDD
Date d'enregistrement 22-24 III 2010
Minutage total 77:28
Date de réception au M'O 22/12/2010
Livret 12 pages (GB); photo(s) de l'instrument: 2, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Liverpool, GB, Metropolitan Cathedral
Compositeur(s) Gounod, J. S. Bach, Fjellestad, Rathbone, Sawa, Sowande, Lasceux, Monnikendam, Stubbs, Tournemire, Debussy, Parets, Stout
Descriptif orgue(s)Liverpool, GB, Metropolitan Cathedral
Walker & Sons (GB) 1966. V/88
Accord orgue(s)534 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Gounod (arr. A. H. Claire): Cortège «La Reine de Saba»

2. J. S. Bach (arr. Siloti/A. H. Claire): Prelude (b) BWV 855a
3. Jon Fjellestad: Toccata
4. Daniel Rathbone: Carillon «Vlaamse Beiaard»
5. Marian Sawa: Etude IX
6. Fela Sowande: Obangiji
7. Guillaume Lasceux: Simphonie Concertante
8. Marius Monnikendam: Toccata
9. Mike Stubbs: Fanfare «Once Around the Anticlockwise»
Charles Tournemire: L'Orgue Mystique, Suite 51
10. Communion 11. Fantaisie sur le Te Deum et Guirlandes Alleluiatiques
12. Claude Debussy (arr. A. H.Claire): La Cathédrale Engloutie
13. Rafael Parets: Toccata 5th Tone
14. Alistair Stout: Danza

CommentaireLe nombre de titres soulignés, dans le programme, indique combien Richard Lea (qui est déjà présent dans nos colonnes, pour trois volumes de son intégrale Lefébure-Wely, sur le même instrument: CD_3465, CD_2011 et CD_2012) est un organiste curieux, qui cherche à sortir des sentiers battus. Pour mettre en valeur son instrument et répondre au titre racoleur du CD, il a, suivant la recette éprouvée, concocté un programme faisant alterner les pièces brillantes et les moments méditatifs.
«Spectaculaire»! C'est un terme entendu sur les plus grandes attractions de la Foire du midi qui occupe le boulevard du même nom au mois d'août à Bruxelles. Et le point commun ne s'arrête pas là: l'arrangement par A. H. Claire du Cortège de La Reine de Saba est véritablement une grandiose musique d'orgue de foire, ouvrant sur une fanfare digne de la plus célèbre des marches nuptiales, débouchant sur des sonneries, «encore plus fortes» d'anches à forte pression. Le passage qui suit, avec motifs mélodiques alternés d'anches et de mixtures carillonnantes, sur accompagnement d'accords répétés, et de basse d'anches pour organiste Hammond (c'est à dire ne faisant que des IV-V-I au pied gauche), est de la même veine. La deuxième pièce, sans doute parce qu'ils se sont mis à deux pour l'«arranger», ne m'a fait penser que de fort loin à son modèle signé, dit-on, par un célèbre compositeur saxon du XVIIIe siècle. Jon Fjellestad, quant à lui, a tellement entendu la Toccata de Boëllmann que les premières mesures de la sienne y ressemblent comme deux gouttes d'eau, avant de s'évader de son modèle quant aux notes, mais point quant à l'écriture, mise à part l'entrée tonitruantes des anches en chamades lors de la péroraison. Daniel Rathbone, de son côté, a puisé son inspiration dans le carillon de Vierne, qu'il a mâtiné de quelques traits de Toccata de Duruflé. Il sera donc permis à un critique belge d'y voir un carillon plus parisien que flamand... On entend dans la Sinfonie concertante de Lasceux plus de Mozart et/ou de Haydn que de musique véritablement française. La fanfare de Mike Stubbs est écrite «pour l'orgue et l'espace sonore de la cathédrale métropolitaine de Liverpool». L'enregistrement ne doit donner qu'un reflet de l'effet que cette pièce minimaliste exploitant un maximum de décibels doit produire sur celui qui l'entend sur place. Tout d'un coup, deux extraits (dont le premier est heureusement planant et méditatif) de Tournemire élèvent sensiblement le débat: merci! Dans Debussy, on mesure combien grande est la différence qui sépare le piano, instrument dont les sons s'évanouissent dès qu'ils sont frappés, de l'orgue, qui les maintient dans toute leur force tant qu'on ne relâche pas la note. De sorte que, si les passages dans les nuances très douces sont éventuellement supportables, il n'en est plus du tout de même dans le climax de cette cathédrale qui, à l'orgue, sombre dans un déluge de notes tenues trop intenses. Après un plaisant interlude où cette fois c'est un compositeur né à Majorque qui fait le Mozart de service, une danse de Alistair Stout, parfaite pour un bis, termine le show, aussi spectaculairement qu'il avait commencé.

Date du commentaire23/01/2011
  
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