Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Choralvorspiele op. 57, Vol. IV
Compositeur Hoyer, Karl
Opus 57
Année de composition 1934-36
Éditeur(s) scientifique(s) Martin Weyer
Éditeur Bärenreiter
Numéro d'édition BA 9219
Année de l'édition 2010
ISMN 979-0-006-53433-3
Site de l'éditeur http://www.baerenreiter.com
Nombre de pages XII + 64 dont 58 de musique
Date de réception au M'O 19/01/2010
CommentaireComme c'est déjà arrivé dans le nouveau M'O+, pour respecter le nouveau critère de «publication du commentaire dans les trente jours de la réception de l'objet», voici la présentation du quatrième et dernier volume d'une série dont les trois premiers sont dans la file d'attente (P_3530, 0017, 3591). Comme le font plusieurs éditeurs, nous allons partager le commentaire entre les quatre volumes: vous trouverez des explications sur le compositeur dans le premier, sur son œuvre en général dans le deuxième et sur son opus 57 dans le troisième (tous trois vous sont présentés en même temps que ce volume-ci)
En guise de conclusion, parlons ici de l'édition Bärenreiter de l'opus 57, publiée donc en quatre volumes, par Martin Weyer. Chacun comprend une introduction d'une page et demie, ainsi que la composition de l'orgue de la Nikolaikirche de Leipzig. On a dû considérer que cette musique n'intéresserait que des organistes allemands: le texte de cette introduction n'est même pas traduit en anglais (ce qui aurait pu se faire dans la plupart des volumes sans même augmenter le nombre de pages...).
À plusieurs occasions, l'éditeur propose une version alternative de l'un ou l'autre choral: texte manualiter de II/29a, partition en trio de IV/21. Le problème des tonalités restera pour moi un mystère: comment expliquer que, pour six chorals, on trouve après la tonalité originale un texte transposé: I/1, 4, 12 (pour ces deux derniers, EG et GL ont chacun leur tonalité, comme pour II/4 et III/9!), II/22, 24, III/16, 18 et IV/1. Cette transposition est évitée dans quelques cas: III/21, à cause de l'étendue de la pédale, IV/7 «pour des raisons d'esthétique sonores» (que l'on comprend, quand on constate que l'original est en la bémol majeur!) et IV/20, pour des raisons de technique de jeu (qui m'échappent à première vue). Tout ceci donne à penser que les autres pièces sont livrées dans leur tonalité originale. Eh bien détrompez-vous: si vous avez la curiosité de consulter la table donnée en fin de volume, vous constaterez que la moitié des chorals du premier volume sont transposés, sans qu'il en soit fait la moindre mention dans le texte musical! Il en est de même pour 12 des 30 chorals du volume II, 8 sur 22 du troisième et 3 sur 25 du dernier. Dans ce domaine, la mention de la tonalité originale à côté du titre aurait été la moindre des choses.
Les tournes de pages ont été bien prises en compte, dans ces pièces qui ne dépassent jamais quatre pages. Du côté de la mise en page, on regrettera simplement cette habitude de vouloir à tout prix occuper tout l'espace libre d'une page, ce qui donne très souvent des systèmes distendus, la pédale se promenant plus de deux centimètres en dessous de la main gauche. Quel organiste se plaindrait qu'un texte normalement mis en page laisse avant ou après le choral une demi page vierge où on peut à loisir écrire ses registrations? Dans un domaine, l'éditeur, qui se montre généralement discret, n'a pas fait de choix bien clair: ici ou là, il facilite la vie de l'interprète en lui suggérant, par de petits traits obliques, de prendre telle note à l'autre main. Mais pourquoi ne pas généraliser cette pratique? Ou alors, mieux vaut s'en abstenir, au bénéfice de la clarté du texte. En tout cas, le passage de la main gauche sur la portée supérieure est dans III/14 une erreur, car la confusion s'installe entre l'accompagnement et le solo, joué sur la sesquialtera. Ici, un changement de clef à la main gauche aurait été une meilleure solution!
Une table au début du quatrième volume donne les concordances entre ces 95 chorals et l'EG ainsi que le GL (évidemment, tous les organistes allemands savent ce que sont EG et GL. Pour ma part, minable musicien agnostique et latin sachant quand même que EG veut dire Evangelisches Gesangbuch, c'est dans un volume Breitkopf que j'ai découvert que GL renvoie au livre de chants de l'église catholique: Gotteslob. Un peu d'œcuménisme musicologique, que diable!).
En conclusion, félicitons les éditeurs (scientifique comme commercial) pour cette publication: les chorals op. 57 de Karl Hoyer sont comme un Orgelbüchlein du début du XXe siècle. Ce n'est pas peu dire!
Date du commentaire21/02/2010
  
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