Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Livre d'orgue, premier cahier. Pièces extraites de ses opéras
Compositeur Rameau, Jean-Philippe
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Yves Rechsteiner
Éditeur Le Chant du Monde
Numéro d'édition OR4595
Année de l'édition 2009
ISMN deest
Site de l'éditeur www.chantdumonde.com
Nombre de pages [8] + 52 dont 47 de musique
Date de réception au M'O 24/02/2010
CommentaireC'est la dernière page de l'abondant livret du CD Alpha 650 (coup de c?ur du M'O+, voyez CD_4096) qui nous a avertis de l'existence de cette collection de 58 pièces extraites des opéras de Jean-Philippe Rameau, adaptées pour orgue ou pour clavecin par Yves Rechsteiner, et présentées en trois cahiers. Comme nous l'avons déjà fait pour des éditions en plusieurs fascicules, divisons le compte rendu: nous parlerons ici du contenu de ces volumes, avant d'aborder la comparaison avec d'autres travaux similaires (P_3681) et de commenter enfin (P_3682) les caractéristiques de la présente édition.
L'idée n'est pas neuve, de transcrire pour l'orgue des airs ou mouvements d'opéras du grand répertoire français, et le catalogue des pièces de Rameau (pour nous limiter à lui) enregistrées à l'orgue, dans la discothèque du M'O, avant l'arrivée des 23 pièces supplémentaires de Yves Rechsteiner, comptait déjà 44 entrées! Dont quatre avaient été enregistrées en 1994 à l'orgue de Souvigny par Thilo Muster (CD Gallo 863-864, M'O 25/18) et avaient été publiées en partition (Cantate Domino 3080, M'O 58/58).
Dans sa préface, Yves Rechsteiner rappelle d'entrée de jeu que «L'?uvre pour orgue, que Rameau n'a jamais écrite, reste l'un de nos grands regrets dans l'histoire de la musique». Citant ensuite Balbastre, qui joue des extraits des Indes galantes à l'orgue au Concert Spirituel entre 1755 et 1766, et se référant à des pièces de Daquin et Michel Corrette «qui fleurent bon l'opéra», il justifie, si besoin s'en faisait sentir, le travail qu'il a fait avant d'en expliquer les principes. Réécriture plus ou moins poussée, adaptation, amplification et/ou simplification sont les outils qu'il suffit de manipuler avec goût et intelligence pour enrichir le répertoire de l'orgue français du XVIIIe siècle, tout compte fait sensiblement moins riche que celui du siècle précédent.
Rameau lui-même avait donné l'exemple: la dernière pièce des ces trois cahiers, Musette en trio est indiquée comme étant la transcription de la troisième entrée, scène 7 des Fêtes d'Hébé, de 1739, mais tous les clavecinistes y retrouvent la Musette en Rondeau des Pièces de clavecin de 1724. Tout comme le Tambourin qui précède. Et il ne faut même pas être pinceur de sautereaux, tant la pièce est connue, même de certains pianistes, pour reconnaître dans le Rigaudon extrait de Dardanus, créé en 1739, la pièce qui figurait déjà dans le même livre de clavecin sous le titre Les Niais de Sologne. Une autre correspondance peut être établie entre l'Air dans le goût de la romance sur les flûtes de Zoroastre, 1749, qui est une transposition de l'original en ré mineur deLes Tendres Plaintes des pièces de clavecin de 1724.
58 pièces donc, groupées en suites selon leurs tonalités: sol et ré dans le premier et le deuxième cahier, ut, fa, la et mi dans le troisième. «Elles sont indépendantes les unes des autres, mais peuvent se grouper en suites ou en concerts au gré des besoins. On peut également insérer une pièce au sein d'une autre; Daquin procède ainsi dans son Noël IX et Rameau fait de même dans ses opéras. On peut ainsi jouer une musette, enchaîner un rigaudon, puis reprendre la musette, variée ou non. Les doubles peuvent se jouer ad libitum».
Toute la démarche du transcripteur se lit dans ces lignes: documentée, simple et laissant toute sa place, capitale, au bon goût.
Date du commentaire24/02/2010
  
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