Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre 3 Preludes
Compositeur Gershwin, George
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Ralf Sach
Éditeur Schott
Numéro d'édition ED 20587
Année de l'édition 2009
ISMN 979-0-001-15802-2
Site de l'éditeur 979-0-001-15802-2
Nombre de pages 16 dont 12 de musique
Date de réception au M'O 12/02/2010
CommentaireEn exergue de cette partition une phrase amusante du compositeur: «My favorite instrument is the Church organ. But my main problem is that the Church don't favorites my music.»
Le prière d'insérer joint à cette partition: «Ce sont des préludes de style traditionnel, des pièces de caractère se conformant aux schémas du jazz et à ses harmonies. Il est certainement approprié de les jouer dans les églises et particulièrement lors de concerts d'orgue. Du jazz sur un orgue d'église? Pourquoi pas!»
Église mise à part, la question que pose cette version «organisée» des 3 Préludes bien connus est de savoir si Ralf Sach, qui en a réalisé la transposition du piano à l'instrument à tuyaux a bien apprécié les possibilités et les limites des deux instruments. Je trouve dans le seul Prélude 2 trois éléments bien précis me permettront de répondre par la négative à cette question essentielle.
Tout d'abord, le style du pianiste de jazz repose en grande partie sur l'usage de la pédale de droite, qui permet de lier de grands accords successifs et distants. Or, à la deuxième page, et dans d'autres passages du même genre, il n'est pas possible de respecter les liaisons impliquant un jeu lié dans ces octaves parallèles, encadrant une mélodie soutenue. Tous les organistes savent que, quand on quitte une note (pour se diriger vers la suivante), le son s'interrompt, créant un non legato incompatible avec le style lié attendu.
Mesures 25 et 26: à moins de disposer d'un troisième pied, comment l'organiste peut-il à la fois tenir la douzième do dièse/sol dièse pendant deux mesures, tout en ouvrant et fermant la boîte expressive comme le demandent les signes de nuance portant précisément sur ces deux mesures?
L'introduction de seize mesures, et sa reprise en conclusion, pourraient être humoristiquement sous-titrées: «hommage à Samuel Scheidt». En effet, l'accompagnement, joué en clef de fa par les deux mains, et le solo chanté par la pédale au soprano sur un jeu de deux pieds reflètent un procédé souvent utilisé par l'auteur de la Tabulatura Nova. Le caustique rédacteur du M'O+ vous recommande cependant de jouer la main gauche à la pédale, la main droite à la main gauche, et le solo à la main droite. C'est moins spectaculaire, mais tellement plus naturel et facile!
Amusant, mais pas convaincant.
Date du commentaire15/02/2010
  
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