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Titre de la vidéo The Grand Organ of King's College, Cambridge
Interprète(s) Stephen Cleobury (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition PRDVD 03
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Type de support DDD + Video
Format vidéo 5-1 Stereo Surround. All regions. Colour. 16:9 Widescreen. PAL. Also available in NTSC
Langues disponibles GB
Sous-titres disponibles GB
Date d'enregistrement 19-22 V, 17-19 IV 2008
Minutage total [74:39]
Date de réception au M'O 28/12/2013
Livret 12 pages (GB); 1 C photos de l'orgue, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Cambridge (GB), King's College Chapel
Compositeur(s) Johann Sebastian Bach, Herbert Howells, Eugène Gigout, Max Reger, George Frederick Handel, Samuel Wesley, Felix Mendelssohn, Edward Elgar, George Thalben-Ball, William Walton
Descriptif orgue(s)Cambridge (GB), King's College Chapel
Dallam (GB) 1606/Harrison & Harrison, 1934, 1968. IV/81
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Johann Sebastian Bach: Praeludium & Fuge (D) BWV 532
2. Herbert Howells: Master Tallis's Testament
3. Eugène Gigout: Grand Ch?ur dialogué
4. Max Reger: Weihnachten op. 145/6
5. George Frideric Handel: Arrival of the Queen of Sheba
6. Samuel Wesley: Air & Gavotte
7. Felix Mendelssohn-Bartholdy: Sonata N°3 (A) op. 65/3
8. Edward Elgar: Chanson de matin
9. George Thalben-Ball: Elegy
10. Johann Sebastian Bach: O Mensch, bewein' dein' Sünde groß BWV 622
11. William Walton: Crown Imperial - Coronation March
CommentaireLes bonus ne sont que deux: l'auto-biographie de l'interprète et l'histoire de l'instrument. Mais vous trouverez les explications concernant le programme, fort utiles, et qui, dans les récitals produits par Priory présentés jusqu'ici permettaient souvent de comprendre le pourquoi des images utilisées en plans de coupe dans la description de l'orgue: l'interprète y donne plusieurs indications sur les registrations utilisées, sans toutefois donner le moindre élément historique sur les compositeurs ou leurs ?uvres (on les trouvera dans le deuxième partie du livret). Dans l'histoire de sa vie, après avoir brièvement évoqué ses racines musicales (son père et son grand-père) et ses études, Stephen Cleobury parle très longuement du King's College Choir, dont la direction semble être le partie la plus importante de son activité professionnelle. Les considérations de l'interprète sur le rôle de l'organiste, sur ce que peut représenter pour lui l'enregistrement d'un DVD, et sur l'avantage d'être l'organiste et le directeur de la musique d'un collège, et non d'une cathédrale, sont particulièrement intéressantes.
Le buffet de l'orgue de King's College, Cambridge, est bien connu, car peu de gravures ou photos de l'intérieur de la chapelle peuvent l'éviter: son buffet aux tuyaux de façade dorés se trouve sur le screen (le jubé, au sens propre du mot), datant du XVIe siècle. Le premier instrument, datant de 1606, signé par Dallam, n'est plus et a cédé la place à un véritable orgue de cathédrale anglais.
Le programme ouvre sur le BWV 532, qui est comme il se doit l'occasion de plusieurs plans sur les traits de pédale et où Stephen Cleobury fait la démonstration d'une parfaite technique, au service d'un jeu sobre et précis, sans effet superflu et très efficace.
Le «Testament de maître Tallis» de Herbert Howells est une belle pièce très lyrique, dans laquelle l'organiste jongle avec les registrations (dommage, les détonations du combinateur dans les registrations pas trop fortes...). On lira dans le livret la justification des nombreux plans de coupe sur des détails de boiseries et de sculptures. Dans le Grand ch?ur dialogué de Gigout qui suit, les images des voûtes de King's College Chapel sont impressionnantes, mais ne doivent pas éclipser le jeu, toujours bien maîtrisé, de l'organiste.
L'audition de Weihnachten de Max Reger devrait être imposée à tous ceux qui n'entendent dans la musique de ce géant qu'enflure et excès. Tout comme l'admiration de L'Adoration des Mages qui orne l'autel de la chapelle pourrait convaincre ceux qui voient les mêmes excès dans l'?uvre de Rubens! Très beau parallèle entre l'image et la musique: l'émouvante superposition de Stille Nacht en contrepoint à la citation du choral Vom Himmel hoch, da komm' ich her est soulignée par l'apparition - si j'ose dire... - d'un vitrail décrivant la Nativité.
Dans les deux pièces suivantes, Handel et Wesley, cette dernière illustrée par de nombreuses vues de l'intérieur de l'instrument, la qualité de l'interprète déjà soulignée devient une légère faiblesse: le jeu qui était contrôlé devient un peu mécanique. Les plans de coupe utilisés pour illustrer la troisième sonate de Mendelssohn, et en particulier son intimiste Andante sont consacrés à l'extérieur de la chapelle. Le lien ne m'est pas apparu plus clairement, entre les diverses vues de Cambridge (un facteur vidant une de ces célèbres boîtes aux lettes rouges, des scènes de navigation, de service du thé, de pique-nique, un beau moulin à vent...) et la Chanson de Matin d'Elgar. Plus évidentes, les tombes de militaires tombés à la guerre et plusieurs monuments aux morts, pour Elegy de Thalben-Ball dont la fin nous permet de lire, sur fond de champ de coquelicots, un poème, sans doute bien connu outre-Manche, de Rupert Brooks: The Soldier. Le célèbre O Mensch, bewein dein Sünde Gross clôt ce chapitre méditatif, avant que les magnifiques anges trompettistes dominant les tourelles du buffet annoncent le grand final: Crown Imperial de William Walton. Le cameraman ne sait plus ou donner de l'objectif, tant les symboles royaux abondent en ce lieu, pendant que l'organiste nous fait languir de crescendo en decrescendo, avant, enfin, après avoir distillé un par un tous les jeux de l'orgue au point que l'on se demande si plus fort est possible, l'entrée en scène des inimitables - et ici assez lourdes - anches sans lesquelles un grand orgue anglais ne serait pas.
Un beau récital, au programme bien varié, avec d'appréciables efforts pour «imager» la musique.
Date du commentaire10/05/2015
  
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