Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

VideListe

P_3686 ()

113 / 529

Navigation sur l'ensemble de la table « Partitions »
Pas de recherche effectuée
Titre Alamanda (Bruynsmedelijn)
Compositeur Samuel Scheidt
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Oscar Mischiati
Éditeur Schott
Numéro d'édition ED 5545
Année de l'édition 1967
ISMN M-001-06233-6
Site de l'éditeur http://www.schott-music.com
Nombre de pages 16 dont 10 de musique
Date de réception au M'O 17/03/2010
CommentaireOscar Mischiati, l'éditeur scientifique de cette partition, a publié dans le volume IV/1 de la revue italienne L'Organo (1963) un article long de 154 pages: L'intavolatura d'organo tedesca della Biblioteca Nazionale di Torino ? Catalogo ragionato. Cette extraordinaire collection de seize volumes manuscrits, rédigés en tablature allemande entre 1637 et 1640 compte pas moins de 2703 pages de musique, soit 1770 compositions! L'une d'entre elles est cette pièce de Samuel Scheidt, qui ne fait pas partie de la Tabulatura Novade 1624 et était donc inaccessible. Dès 1967, Mischiati en réalisa la transcription pour Schott, qui nous en présente un retirage, sous la livrée argentée maintenant bien connue de sa série «Orgel». Un avantage de cette nouvelle présentation est la reliure à boudin plastique, qui facilite les tournes et l'ouverture bien à plat de la partition (avec un léger inconvénient au niveau du rangement en rayons, mais on ne peut pas tout avoir!
Le texte musical est introduit par une préface trilingue (D, F, GB) de deux pages qui attire notre attention sur la valeur particulière que prend cette pièce pour les organistes belges: après avoir cité les premières apparitions vocales de cette mélodie (la toute première est dans la deuxième partie de la chanson Au joly bois de Claudin de Sermisy, dans les Trente et une chansons musicales à quatre parties éditées à Paris en 1529 par Pierre Attaingnant), Oscar Mischiati aligne quelques autres versions pour clavier: une dans le Dublin Virginal Book, une autre dans le recueil de Susanne van Soldt, et surtout celle de Girolamo Frescobaldi, dans le Primo Libro di Capricci de 1624 où se trouve le Capriccio quinto sopra la bassa fiammenga! Ce thème se trouve aussi dans les Fiori musicaliFuga Terza sopra la bassa fiamenga de Giovanni Battista Fasolo (1645). Nous y ajouterons une concordance inconnue de Mischiati: on retrouve le motif initial de cette mélodie dans le corps de la pièce [39] du Liber Fratrum Cruciferorum Leodiensium de 1617. Celle-ci peut être mise en rapport avec la canzona Petit Jacquet de Claudio Merulo (1592) dont une copie se trouve? dans la tablature de Turin!
Dans sa transcription, Mischiati avait bien fait attention au confort de l'interprète: pas une tourne n'est difficile. Par contre, comme on le faisait à l'époque, il n'a pas rédigé son texte en tenant compte du partage des notes entre les mains, et ses choix au niveau de la musica ficta demandent à être critiqués avant de jouer. Le choix de l'éditeur a été le fac-simile pur et simple de l'édition de 1967 et nous nous réjouissons de disposer à nouveau de cette belle partition peu connue, dont un des rares enregistrements est celui de Norbert Pétry à l'orgue de la cathédrale de Metz (CD K617 014, 1991).
Date du commentaire21/03/2010
  
  Liste Retour à la liste des partitions