Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Leichte Orgelstücke aus der Orgelschule
Compositeur Lemmens, Jacques-Nicolas
Opus
Année de composition 1862
Éditeur(s) scientifique(s) Tobias Zuleger
Éditeur Butz
Numéro d'édition 1959
Année de l'édition 2006
ISMN deest
Site de l'éditeur http://www.butz-verlag.de
Nombre de pages 56 dont 51 de musique
Date de réception au M'O 30/03/2006
CommentaireReportez-vous au commentaire de P_3488, concernant les caractéristiques générales de ce volume, édité par le même Tobias Zuleger, et valables pour le volume V des «Orgelwerke» de Lemmens. Ce fascicule comprend un choix de «Pièces faciles», manualiter, extraites de l'École d'orgue publiée en 1862.
S'il est relativement facile de comprendre qu'un éditeur hésite à publier les 23 exercices ouvrant le volume, de même que les cinq pages d'Exercices sur des modulations circulaires, les critères qui ont fait éliminer seulement quelques pièces dans les quatre autres chapitres de la première partie, dont sont issues les trente pièces rassemblées ici ne semblent pas s'imposer: des six pièces avec doigtés, seules les quatre premières sont données... sans les doigtés; le chapitre suivant contient 20 pièces sans doigtés, dont une seule nous est donnée (ici, le critère de sélection semble être: on ne publie pas les pièces plus courtes que deux systèmes); des sept pièces avec titres qui suivent, trois sont évitées (cette fois, elles sont aussi longues que les autres!); viennent ensuite les Dix Prières, puis onze des treize pièces qui concluent la première partie. On le voit, une édition complète de cette première partie de la Méthode de Lemmens aurait été à peine plus épaisse?
Surprenant aussi, de la part d'un éditeur allemand, le fait que presque tous les titres et les indications données à l'interprète ne figurent qu'en français, alors que l'édition originale était bilingue: français et allemand! Par contre la note en bas de page dans la pièce 6 ne figure qu'en allemand, et sa version originale française n'est pas donnée. D'ailleurs, rien ne permet au lecteur de savoir si cette note est de Lemmens ou de Zuleger (car plusieurs autres, de la main de l'éditeur, se trouvent ailleurs dans le volume). C'est le plus grand reproche que l'on doit faire à Tobias Zuleger: il ne donne à son lecteur aucune indication sur ce qui, dans son texte, relève de ses interventions d'éditeur (presque toujours justifiées). Un seul exemple: l'indication Ped. ad lib. dans la dixième Prière figure à la première mesure et à la mesure 40; la première est éditorielle, la seconde figure dans l'édition originale. Mais ici, rien ne les distingue. Souvenons-nous que, dans ce domaine, une indication de l'auteur est «comminatoire» tandis qu'une mention de l'éditeur n'est jamais qu'une proposition? Côté mise en page, la réussite est moins grande que dans le volume P_3636. Des neufs tournes, une seule est possible, et les autres (sauf une) se trouvent dans des pièces de deux pages maximum: une autre imposition s'imposait! Par contre, on appréciera le souci de l'éditeur de distribuer les voix intérieures selon les possibilités des mains, quoique, dans les pièces avec doigtés, on constate que Lemmens proposait d'autres partages... Enfin, le traditionnel relevé des petites erreurs à corriger dans votre exemplaire (à défaut de les revoir dans un tirage ultérieur): Pièce 3, mesure 9 (à l'avenir: 3/9): troisième temps de la main gauche: fa, la bémol, deux croches, et non fa noire; 4/7: dernière note main gauche doit être sol dièse, pas fa dièse; 8/125: manquent les points de staccato sur les deux dernières notes de la main droite; 10 V/47: manque la liaison de la dernière note, main gauche; 10 VII/47: manque un signe de decrescendo; 14/33: manque un bémol devant la.
Le fascicule bénéficie d'une introduction d'une page et d'un glossaire, qui n'aurait pas été nécessaire si l'on avait conservé les textes allemands originaux. L'éditeur y présente le rôle historique important joué par Lemmens et sa contribution à la fondation d'une école d'orgue moderne. N'exagère-t-il pas, cependant, quand il dit: «Mit seine Forderung nach präziser Ausführung der Notenwerte im Legato bzw. Halbierung der Werte im Staccato setze er sich klar von der Auffassung César Francks ab, der eine sehr freien Vortragstil mit starkem Rubato pflegte». S'il est bien vrai que la réputation de Lemmens reposait sur la rigueur de son jeu, et celle de Franck sur sa souplesse expressive, j'ai eu beau lire et relire la Méthode d'orgue, je n'y trouve nulle part mention de la division par deux des notes jouées staccato. Il s'agirait plutôt d'une des lois d'interprétation de Marcel Dupré (voire peut-être d'une des règles de Widor)... On trouve assez fréquemment en antiquariat des exemplaires de l'École d'orgue de Lemmens, qui a connu un tirage important. Le lecteur intéressé préfèrera sans doute en rechercher un, pour disposer de l'entièreté du texte (à la fois musical, et théorique). Mais saluons une fois encore l'effort réalisé par Butz pour porter la musique de Lemmens à la connaissance des organistes, et souhaitons que quelques fascicules complémentaires nous apportent bientôt les pièces ignorées!
Date du commentaire08/01/2010
  
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