Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Libro Primo
Compositeur Trabaci, Giovanni Maria
Opus
Année de composition 1603
Éditeur(s) scientifique(s) Armando Carideo
Éditeur Andromeda Editrice
Numéro d'édition [TMI 14]
Année de l'édition 2004
ISMN 88-86728-24-9
Site de l'éditeur http://www.iosi.info/collana/collana.htm
Nombre de pages XXXII + 112 pages (106 de musique et 5 de fac-similé)
Date de réception au M'O 12/09/2005
CommentaireAussi étrange que cela puisse paraître, ceci est la première édition moderne de l’ensemble de l’œuvre de cet important organiste napolitain (c1575-1647), sans doute le plus célèbre élève de Giovanni de Macque, à qui il succéda en 1614 comme maître de la chapelle du vice-roi d’Espagne à Naples. À côté d’une abondante production dans le domaine du madrigal et de la musique sacrée vocale, Trabaci a laissé deux livres de musique pour clavier, publiés à Naples en 1603 et en 1615, qui font l’objet de la présente publication.Ces deux volumes sont dédiés à la mémoire d’un grand musicologue italien, bien connu des organistes, puisqu’il dirigea avec Luigi Ferdinando Tagliavini la revue L’Organo à partir de 1968: Oscar Mischiati qui avait entamé la publication des œuvres de Trabaci, ici présentée peu de temps après sa disparition par un de ses disciples.

L’édition de 1603, dont il n’existe plus que trois copies (une à Bologna, une autre à Paris, et la dernière, qui a connu le même sort que le célèbre manuscrit dans lequel se trouve la musique de Peeter Cornet: conservé avant la guerre à Berlin, il «disparut» pendant quelques décennies, avant d’être retrouvé dans les collections de la bibliothèque de l’université de Cracovie. On a bien reproduit la table de l’édition originale, mais on a omis d’en donner une dont la pagination correspond à la présente édition, ce qui ne permet pas de s’y retrouver facilement parmi ces fugues dans les douze tons de l’église, sept Canzona Francesa, deux Cappriccio, quatre Canto Fermo, huit Galiarda, deux séries de Partitas, une Toccata, Durezze et Ligature, Consonanze stravaganti et Io mi son giovinetto. De petits fac-similés donnent les quelques rares indications de l’auteur quant aux trilles et aux reprises dans les Gaillardes. Bizarrement, l’une fait l’objet d’une transcription en italien (pas en anglais?), l’autre pas. Comme pour répondre à ma remarque, l’éditeur termine le second volume par une table des matières en bonne et due forme! D’un contenu comparable à celui du premier volume, il se distingue en particulier par la présence, en fin de volume, de quelques pages destinées à la harpe: d’intéressante gloses sur la partita Zefiro, et le madrigal Ancidetemi pur. Nul doute que l’étude de ces enluminures alimentera l’invention des organistes!

Ces volumes respectent les normes élevées de la série, dont nous avons déjà souligné la qualité. On aurait peut-être pu inventer un système simple permettant de ne publier les notes critiques que dans une langue: la juxtaposition de l’italien et de l’anglais en double le nombre de pages (20 dans le premier volume, 21 dans le second). On aurait alors eu la possibilité de distribuer mieux les quelques fac-similés, et par une mise en page un rien différente, faciliter quelques tournes…

Poursuivant son travail, avec cette musique napolitaine, cet éditeur apporte aux organistes un intéressant complément à leur connaissance de la musique d’orgue italienne, plutôt centrée jusqu’ici sur le nord du pays.

[M'O 91/58]
Date du commentaire14/01/2010
  
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