Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Deutsche Orgel- und Claviermusik des 17. Jahrhunderts. II
Compositeur Anonyme, Brehme, Buttstedt, Cornet, Erbach, Hassler, Herbig, Kindermann, Kinigl, Kuhnau, Michaelis, Olter, Philips, Schädlich, Strunck, Walter, Weitshoma, Woltmann
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Siegbert Rampe
Éditeur Bärenreiter
Numéro d'édition BA 8427
Année de l'édition 2004
ISMN M-006-52602-4
Site de l'éditeur http://www.baerenreiter.com
Nombre de pages XXII + 106 (94)
Date de réception au M'O 20/10/2004
CommentaireL'idée est de nous présenter de la musique de clavier (orgue ou autre) jusqu'ici inédite, de compositeurs du XVIIe siècle ayant été actifs à l'intérieur des frontières du Saint-Empire romain. Pour éviter au lecteur de se disperser, on a reproduit ici des pièces déjà publiées, mais dont l'édition est devenue introuvable, quand leur compositeur figure ici pour des pièces répondant au premier critère. C'est clair? Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704), Philipp Friedrich Bödecker (1607-1683), Johann Valentin Ackelt (1673-1732), Philipp Heinrich Erlebach (1657-1714), Ferdinand III von Habsburg (1608-1657), Wilhelm Karges (c1613-1699), Johann Martin Radeck (c1623-1684), Georg Wilhelm Dietrich Saxer (? -1740), Johann Theile (1646-1724), Georg Caspar Wecker (1632-1695) sont les compositeurs présents dans le premier volume. J'en ai excepté Johann Pachelbel, Samuel Scheidt, Johann Christoph Bach et Heinrich Scheidemann, également présents pour une ou deux pièces, car ceux-là, vous les connaissez. Le caractère inconnu de ces compositeurs n'induit pas forcément que leur musique ne mérite pas d'être jouée, et cette publication aura au moins le mérite de permettre à chacun d'en décider. Pour ma part, la lecture de ces partitions ne m'a pas permis de découvrir la perle rare que j'ajouterai à mon répertoire.
Je m'attarderai un peu plus au second volume, vous comprendrez bientôt pourquoi. Les compositeurs inconnus sont un peu moins nombreux, l'anonyme de service est bien représenté, ainsi que plusieurs compositeurs ayant pignon sur rue, dont Peter Philips (son nom est chaque fois assorti d'un point d'interrogation; on aura déjà compris que l'éditeur fait ses choux gras des attributions douteuses ou incertaines), pour cinq pièces, attribuées au Bruxellois d'adoption par Michael Belotti et Pieter Dirksen, mais non retenues par David J. Smith dans son édition des œuvres complètes de Philips (cf. M'O 68/59).
Mais où ce volume me titille, c'est quand j'y vois apparaître deux pièces de Peeter Cornet «qui manquent dans la récente édition des ?uvres complètes de Cornet» par Pieter Dirksen et un certain Ferrard. Ce dernier ne va pas entraîner les lecteurs du M'O dans une critique des spécieux arguments présentés par Siegbert Rampe pour tenter de nous faire croire que ces deux pièces écrites pour clavier coupé - donc pour le registre soliste du Cornet - sont en réalité de ce compositeur qui porte malencontreusement le nom d'un jeu d'orgue.
Laissons ces histoires de spécialistes aux spécialistes, mais croyez-moi quand même quand je vous dis que dans ce cas, l'une de ces pièces est l'unique exemple dans toute la musique de Cornet, d'une composition qui, a plusieurs reprises, dépasse le la aigu du clavier, limite que l'organiste de la cour de Bruxelles n'avait jusqu'ici jamais dépassée...
La musicologie ne peut-elle pas vivre sans «sensationnelles découvertes», sans «première édition» et autres «Urtext garanti sans colorant artificiel»? Il suffisait que Siegbert Rampe ait envie de publier ces pièces, et que Bärenreiter lui donne la chance de la faire. Mais maltraiter ainsi l'évidence jette un certain doute sur l'ensemble du travail...

[M'O 85/52]

Date du commentaire09/07/2011
  
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