Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Quatrième Sonate
Compositeur Daveluy, Raymond
Opus
Année de composition 1984
Éditeur(s) scientifique(s)
Éditeur Lucarel
Numéro d'édition ORG-8
Année de l'édition 2005
ISMN M-706028-08-8
Site de l'éditeur http://www.lucarel.com
Nombre de pages 50 dont 46 de musique
Date de réception au M'O 27/04/2006
CommentaireLa mise en ligne de ce commentaire est l'occasion rêvée pour «repiquer» la présentation de deux autres partitions de Raymond Daveluy, précédemment imprimées dans le M'O: voyez P_0089.
Dans la même présentation, l'éditeur Montréalais poursuit sa série pour grand orgue avec la quatrième sonate de l'organiste honoraire de l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal, qui en avait, à l'époque de cette publication (2006) composé cinq, toutes enregistrées sur ce même célèbre grand instrument de von Beckerath par la dédicataire de celle-ci, Rachel Laurin (la base de données d'Alain Cartayrade m'apprend qu'il s'agit d'un CD SRC-CBS Radio Canada, dont la distribution n'a hélas pas atteint le Magazine de l'Orgue... Depuis, il faut croire qu'il n'en est pas resté là, car je lis sur le site de Rachel Laurin, qu'elle a créé sa septième Sonate en septembre 2010!
Quelques observations sur cette édition: le côté agréable de la reliure à anneaux a déjà été soulignée. Il ne faudrait toutefois pas ajouter une page sans augmenter le diamètre de la spirale: les tournes sont limites, à la fin de la pièce, et on peut imaginer un petit problème, dans la tension d'un concert. Par ailleurs, le format réduit est sympathique (même pratique pour les photocopies...), mais laisse parfois peu de place pour noter les registrations, toujours en cas de concert. Un élargissement de la page permettrait également d'éviter quelques collisions entre divers signes. On ressent le besoin d'une charte graphique simple dans la gestion des textes entourant la partition: indication de tempo, changements de tempo, articulations, toucher etc., se retrouvent dans plusieurs sortes de caractères, styles et corps, qui demanderaient à être normalisés. Je n'ai pas compris la mention grasse Poco a poco, mesure 12 du premier mouvement: peu à peu quoi? Sans doute faut-il lire le rit. qui, au système suivant, est imprimé en italiques, maigres et plus petites? Les deux remarques suivantes concernent sans doute plus le compositeur que l'éditeur: pourquoi écrire, dans le premier mouvement, autant de mesures longues de huit noires? Elles sont d'autant plus compliquées à lire que les altérations ne manquent pas. D'autre part, les apostrophes indiquant des respirations ne sont-elles pas redondantes avec les liaisons de phrasés? Dans une écriture assez dense, toute économie de signes est bienvenue, car elle facilite la lecture.
Cette grande sonate composée en août 1984 est en trois mouvements. La fantaisie initiale pourrait bien évoquer d'une certaine façon l'écriture d'un Buxtehude, dans ses toccatas les plus folles. L'Andante médian confirme un trait de l'écriture de Daveluy souligné dans les commentaires précédents: son évidente filiation avec Paul Hindemith, dont bien des «tics harmoniques» se retrouvent ici. Héritage qui se prolonge dans la Fugue finale, en réalité double, et dont le second thème a des allures très «régériennes», en conservant toutefois une certaine lisibilité dans l'écriture. L'ensemble ne se lit pas à vue aisément, mais donne l'impression de se jouer sans trop de problèmes. Le critique regrettera à la fois de ne rien lire sur le compositeur et son ?uvre dans les deux pages laissées vierges de cette partition, et de ne pas pouvoir entendre l'enregistrement de cette composition intéressante.

Date du commentaire29/07/2011
  
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