Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

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Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction
Titre du CD Bach. The Organ Works
Interprète(s) Simon Preston (GB)
Éditeur DG
Numéro d'édition 4778628 (14 CD's)
Site de l'éditeur http://www.deutschegrammophon.com
Format audio [DDD]
Date d'enregistrement 1988-2000
Minutage total 17 h. 01:54
Date de réception au M'O 22/03/2010
Livret 36 pages (GB, D, F); pas de photo de l'instrument, pas de composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Blankenberg (DE), St. Katharina
Tonbridge (GB), Tonbridge School Chapel
Waltrop (DE), St. Peter
London (GB), St. John's Smith Square
Bonn (DE), Kreuzbergkirche
Lübeck (DE), Dom
Sorø (DK), Klosterkirke
Cambridge (DK), Trinity College
Trondheim (NO), Nidaros Domkirke
Nyborg (DK), Vor Frue Kirke
Compositeur(s) Johann Sebastian Bach
Descriptif orgue(s)1. Blankenberg/Bonn, DE, St. Katharina
Klais (DE) 1983. II/17
2. Tonbridge, GB, Tonbridge School, Chapel of St Augustine
Marcussen (DK) 1995. IV/67
3. Waltrop, DE, St. Peter
Siegfried Sauer (DE) 1984. II/39
4. London, GB, St John's Smith Square
Klais (DE) 1993. III/48
5. Bonn, DE, Kreuzbergkirche
Klais (DE) 1970. [II/26]
6. Lübeck, DE, Dom
Marcussen (DK) 1970. III/47
7. Sorø, DK, Abbaye
Marcussen (DK) 1942/Andersen (DK) 1972. [III/37]
8. Cambridge, GB, Trinity College
Metzler (CH) 1976. III/42
9. Trondheim, NO, Nidaros-Dom
Wagner (DE) 1741/Ahrend (DE) 1995. II/29
10. Nyborg, DK, Vor Frue Kirke
Andersen (DK) 1973. [III/36]
Accord orgue(s)Non apprécié dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeIntégrale de l'œuvre pour orgue de Johann Sebastian Bach
CommentaireDifficile de s'y retrouver dans les diverses versions du Bach de Simon Preston! La discothèque du M'O possède six CD's «jaunes» reçus dans les années 90. Puis l'un de ceux-ci en version bon marché (série «entrée»). Ensuite deux coffrets de chacun 3 CD's sous une seule référence (DG 439201). Et enfin, le présent coffret de 14 CD's «Specially priced», dont l'ancien CD 1 est devenu CD 7, l'ancien CD 2 est aujourd'hui partagé entre les CD's 5, 10 et 14, CD 3 se retrouve sur CD 14, CD 4 devient CD 8, CD 5 est une compilation d'extraits des actuels CD's 3, 4, 6 et 9, et CD 6 est devenu CD1. Ceci pour dire que l'on a rebattu les cartes. Et donc pour constater que la distribution des pièces sur ces 14 CD's aurait pu être tout autre!
Tout en reconnaissant qu'il est fort judicieux d'avoir rassemblé ces 17 heures de musique en 14 galettes (nombre symbolique pour Bach), on peut regretter une programmation un peu systématique. Bien entendu, les grands cycles doivent rester groupés: Orgelbüchlein, Clavierübung III et 18 chorals «de Leipzig». Mais cela ne fait que trois ou quatre CD's. Les programmes des dix autres CD's n'auraient-ils pas pu éviter l'empilage de pièces similaires? Toutes les sonates en trio réunies, plusieurs CD's ne comprenant que des «grandes pièces», des programmes ne réunissant que des «petits» chorals, toutes les transcriptions de concertos ensemble: voilà bien une programmation sans originalité, et sans intérêt!
Le choix des orgues nous donne une indication sur l'esprit dans lequel Simon Preston a travaillé: à côté de plusieurs instruments que l'on peut réunir sous l'étiquette «orgues néo-baroques», l'orgue de Waltrop détonne, avec ses deux claviers, dont le second est expressif et les trois jeux de 8 pieds: Flûte harmonique, Gedackt et Salicional! Dans l'ancien Magazine de l'Orgue imprimé existait une rubrique «CD's en bref» où étaient brièvement présentées les rééditions d'enregistrements. C'est sans doute sous ce titre que serait passé ce coffret, et nous ne passerons pas en revue chaque interprétation, de même que nous ne jaugerons pas chaque instrument à l'aune de l'échelle de La Rasette. On lit dans M'O 04/18 (janvier 1994) un bref commentaire peu élogieux sur le coffret de six CD's, qui à l'époque était une reprise de cinq anciens CD's, avec ajout des Sonates en trio. Plus tard (M'O 46/06) parut la présentation du CD DG 453541, que vous trouverez reprise dans M'O+ sous la référence CD_4177.
Donnons donc quelques coups de sonde dans les enregistrements les plus récents: la troisième partie de la Clavier-Übung semble être le plus jeune. Il est réalisé en janvier 2000 sur un orgue qui ne s'inscrit pas dans la série des dix orgues choisis, puisqu'il est le seul à être antérieur au XXe siècle. Simon Preston a-t-il voulu montrer qu'il sait aussi se servir d'un orgue ancien, ou bien a-t-il entendu les sirènes qui inspirent les interprètes dits «authentiques»? Toujours est-il que je n'entends pas ici l'organiste qui, dans les premiers enregistrements, était loin de m'avoir séduit. Je n'irai pas jusqu'à dire que les articulations et le toucher sont idéaux, mais il y a dans ce prélude en mi bémol une solidité et une grandeur qui vous invitent à poursuivre l'audition! Les chorals qui suivent vont de «fort soutenu» (entendez: quasi legato, avec un manque caractérisé d'articulations) à «staccatissimo», (CD 10/3, 5) une façon de toucher l'orgue que Bach n'a certes pas connue...
En reculant dans le temps, le CD 9, enregistré en 1999 à l'orgue Metzler de Trinity College de Cambridge confirme, dès les célèbres six chorals de Schübler que les interprétations de Simon Preston ressemblent naturellement à ce que l'on faisait dans les années 60 du siècle passé: toucher pointilliste alternant avec un legato de base, prédilection pour des registrations scintillantes et des mélanges creux, tempi très rapides dans certaines pièces et surtout côté aléatoire et non conséquent des articulations. Ce n'est plus vraiment ce que nous attendons aujourd'hui!
Amusant: dans son bref texte de commentaire intitulé en français «Le meilleur joueur d'orgue et de clavier que l'on ait jamais eu» (pour le texte aussi, le choix de l'interprète se révèle capital!) Dorothea Schröder cite un organiste de Brunswick qui, ayant entendu Bach en 1727, écrit: «je n'ai encore jamais rien ouï de semblable, et dois changer du tout au tout ma façon de jouer». Simon Preston n'a pas plus entendu Bach que tous ses contemporains. Mais bon nombre d'entre eux ont changé leur façon de jouer, héritée de leurs maîtres, à la lumière des leçons que nous donnent les instruments historiques, ces merveilleux professeurs qui, eux, ont connu le grand cantor...
Date du commentaire10/04/2010
  
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