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Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction
Titre du CD Manuscrits. Musique baroque d'Allemagne du Nord
Interprète(s) Joseph Rassam (FR)
Éditeur Triton
Numéro d'édition 331172
Site de l'éditeur http://www.disques-triton.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement XII 2010
Minutage total 58:07
Date de réception au M'O 01/09/2011
Livret 36 pages + 4 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 6, composition et registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Amilly, FR, Saint-Martin
Compositeur(s) Melchior Schildt, Hieronymus Praetorius, Samuel Scheidt, Heinrich Scheidemann, Vincent Lübeck, Franz Tunder, Johann Nikolaus Hanff, Dieterich Buxtehude, Matthias Weckmann, Georg Dietrich Leyding
Descriptif orgue(s)Amilly, FR, Saint-Martin
Cattiaux (FR) 2009. III/27
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Schildt: Praeambulum
2. Scheidt: In te Domine speravi (Toccata super)
3-6. Praetorius: Kyrie Paschale
7. Scheidemann: Herr Christ der ein'ge Gottes Sohn (I)
8. Scheidemann: O Gott, wir danken deiner Güt
9. Lübeck: Præambulum (G)
10-12. Tunder: Jesus Christus, unser Heiland
13. Hanff: Ein' feste Burg ist unser Gott
14. Buxtehude: Ein' feste Burg ist unser Gott
15. Weckmann: Fantasia
16. Hanff: Helft mir Gottes Güte preisen (Von Gott will ich nicht lassen)
17-22. Leyding: Von Gott will ich nicht lassen

CommentaireLe premier contact est prometteur: un plenum lumineux et un jeu bien articulé éveillent nos papilles auriculaires. Dans la Toccata de Scheidt, le passage le plus difficile est joué dans un tempo effréné (trop vite à mon gré...), mais il faut dire que tout cela est techniquement maîtrisé, et ne prête le flanc à la critique qu'au niveau du principe. Au fil des plages, dont (surprise dans un répertoire fort cultivé dans les enregistrements) trois sont inédites dans la banque de données du M'O, on apprécie la vivacité, la vitalité, le toucher élégant et les articulations naturelles. Servi par un instrument aux sonorités très belles, évoquant bien celles de l'orgue de l'Allemagne du nord, et dont l'on devine la mécanique prompte et légère, l'heureux titulaire (l'expression ici prend vraiment tout son sens) de cette belle réalisation de Bertrand Cattiaux est vraiment ici dans son élément.
Deux petites remarques, à l'usage des spécialistes qui, dans les chorals de Hanff en particulier, remarqueront tous ces ornements attaqués par la note supérieure, donnant un certain accent français XVIIIe à cette musique allemande XVIIe, encore marquée du sceau de la Renaissance, époque à laquelle on pratiquait plutôt les ornements à l'italienne. Par ailleurs, la première apparition de la jolie voix de Marie-Claude Vallin m'a surpris: comment donc! Les membres du consistoire d'Arnstadt se seraient-ils trompés, en sermonnant Bach pour avoir laissé une jeune femme chanter à la tribune?
Mais ces deux observations mineures n'entachent pas le plaisir que l'on prend à l'écoute de ce récital bien mené, sur un orgue très convaincant (parfaitement accordé, ce qui, surtout en France, mérite d'être souligné) dont le point d'orgue final est un inédit choral varié de Leyding, dont le dynamisme, on pourrait même dire: l'abattage, est remarquable.

Date du commentaire02/09/2011
  
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