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Titre du CD J. S. Bach, œuvres pour orgue
Interprète(s) Laurent Jochum (FR)
Éditeur Triton
Numéro d'édition 331159
Site de l'éditeur http://www.disques-triton.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement IV 2009
Minutage total 71:34
Date de réception au M'O 07/06/2010
Livret 36 pages + 4 pages de Digipack (F, GB, D); photo(s) de l'instrument: 2, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Guîtres, FR, abbatiale
Compositeur(s) Johann Sebastian Bach
Descriptif orgue(s)Guîtres, FR, Église abbatiale Notre-Dame
Beuchet-Debierre (FR) 1978. II/27

Accord orgue(s)535 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeJohann Sebastian Bach
1-2. Praeludium & Fuge (G) BWV 541
3. Allein Gott in der Höh' sei Ehr' BWV 662
4. Allein Gott in der Höh' sei Ehr' BWV 663
5. Trio super: Allein Gott in der Höh' sei Ehr' BWV 664
6. Erbarm' dich mein o Herre Gott BWV 721
7-8. Fantasie & Fuge (g) BWV 542
9. Schmücke dich, o liebe Seele BWV 654
10. Christ, unser Herr, zum Jordan kam BWV 684
11-12. Passacaglia (c) BWV 582

CommentaireL'abbaye bénédictine de Guîtres, en Gironde, ne possédait pas d'orgue quand arriva le curé Haverlan qui, soucieux d'enrichir l'animation de son église, réunit un groupe appelé à réfléchir sur cette forme souvent approchée, mais jamais résolue de la quadrature du cercle: «L'instrument devra s'inspirer de l'Orgue Classique Français pour l'interprétation des partitions des XVIIe et XVIIIe siècles, mais permettre également de jouer celles de Jean Sébastien Bach, ainsi que des compositions plus récentes».
L'instrument est le dernier construit par le facteur nantais Beuchet-Debierre qui ne s'est pas fait connaître pour pratiquer une facture qui s'inspire des grands principes de l'orgue historique. Le fait d'insérer le deuxième clavier dans une boîte expressive, et de tenter par l'inclusion de quelques registres «étrangers» (Voce Umana à l'italienne, Douçaine 16 à la pédale) dans une composition caractéristique de ce qui se pratiquait en France en 1978, donne un instrument soigné, certes, mais pas très coloré et aux sonorités peu affirmées. Quant au buffet, auquel on a préféré plusieurs photos des magnifiques charpentes et trois portraits de l'interprète, la photo qui le laisse entrevoir en fond de la page où se trouve la composition, explique pourquoi il ne nous est que suggéré... Une petite explication s'impose pour l'appréciation de l'accord des mixtures dans l'échelle de La Rasette ci-dessus: ce n'est pas l'accord individuel de ces trois jeux qui est mis en cause, mais bien le désaccord entre les deux claviers accouplés.
Que l'on considère que l'instrument propre à Bach est celui de Gottfried Silbermann, de Trost ou de Wagner, ou encore d'Arp Schnitger, l'instrument de Guîtres ne partage pas grand-chose avec eux. Sur cet orgue qu'il n'est ni faux ni dégradant de qualifier de «néo-baroque», Laurent Jochum joue... «néo-baroque», et c'est fort bien ainsi, car un jeu plus affirmé stylistiquement n'aurait pour effet que de mettre en évidence le caractère peu germanique de l'orgue. Cette filiation avec les grands organistes français des années soixante s'entend particulièrement dans le trio sur Allein Gott, avec ses registrations creuses et son tempo fort allant, et ses articulations présentes, mais parcimonieuses. Comme on pouvait s'y attendre à la seule lecture de la composition de l'instrument, les chorals sonnent bien, mais les grandes ?uvres se trouvent un peu à l'étroit.
Dans le choix de son programme, Laurent Jochum, natif de Thionville et aujourd'hui titulaire de Saint-Jean-Baptiste de Belleville à Paris, ne s'est pas montré audacieux. Ce jeune organiste qui a côtoyé les meilleurs professeurs de France a choisi trois grandes pièces et six chorals, parmi les plus enregistrés du grand Cantor. Doté de cette première carte de visite sonore, il va falloir maintenant qu'il sorte un peu des sentiers battus pour se distinguer vraiment!

Date du commentaire24/10/2011
  
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