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Titre du CD François Couperin. Messes pour les Paroisses & pour les Couvents
Interprète(s) Aude Heurtematte (FR)
Éditeur Zig-Zag Territoires
Numéro d'édition 090403
Site de l'éditeur http://www.zig-zag-territoires.com
Format audio [DDD]
Date d'enregistrement II 2004
Minutage total 52:36 + 43:38
Date de réception au M'O 28/05/2009
Livret 20 pages + 4 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 3, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Paris (FR), Saint-Gervais
Compositeur(s) François Couperin
Descriptif orgue(s)Paris, FR, Saint-Gervais
Clicquot (FR) 1768/Dallery (FR) 1843/Gonzalez (FR) 1975. V/41
Accord orgue(s)545 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeFrançois Couperin

CD I. Messe à l'usage des Paroisses
CD II. Messe à l'usage des Convents

CommentaireLes deux Messes de François Couperin sur «son» orgue de Saint-Gervais, par l'une des actuelles titulaires de l'instrument: voici un programme alléchant, d'autant plus que l'on connaît le talent d'Aude Heurtematte à qui l'on devait déjà, pour ce qui concerne la musique française, un Boyvin à Souvigny. Ce CD fit l'objet d'une présentation dans Le Magazine de l'Orgue 30, de 1966, et est donc momentanément inaccessible à la mise en ligne, pour cause d'éloignement transatlantique du rédacteur...
De fait, la beauté de cet orgue est bien réelle, quoi qu'on ait pu dire de ses heurs et malheurs lors de la restauration commencée par Gonzalez en 1967, qui ne fut terminée qu'en 1975, suite aux complications que l'on sait, ou qu'il vaut mieux ne pas savoir. Cela n'empêche pas Jean-Christophe Tosi, auteur de la description de l'orgue dans le livret, de le qualifier de «seul grand instrument d'Ancien Régime à n'avoir jamais subi de reconstruction fondamentale». À l'audition de ces 42 plages, l'orgue sonne clair, les timbres des jeux de détails sont justement marqués, les anches bien timbrées, les Tierces chantantes et claires. Mon unique réserve ira aux pleins-jeux, qui me semblent manquer un peu de lumière, pencher plutôt vers le néo-classique.
Il se dégage de ces deux Messes une belle impression de calme, de maîtrise, de grandeur, toutes qualités très «Louis-quatorzièmes»! L'orgue chante dans une ambiance magnifique et rare: la qualité du silence qui l'entoure est appréciable, en particulier dans les Tierces en taille et Cromhornes en taille jouées avec tout le calme, l'émotion et les quelques élans voulus. Frappé d'entrée de jeu par la lenteur des plages 1, 3 et 5 de la première Messe, j'ai porté une attention particulière à cet aspect du jeu d'Aude Heurtematte: mon impression était fausse, et en fait, elle choisit généralement un tempo que l'on pourrait qualifier d'«idéal», eu égard à l'acoustique, la registration et le caractère de la pièce. On comprend que son choix s'est porté sur une déclamation large des pleins-jeux, qui se justifiait pour les occasions solennelles. Quand aux quelques Récits déclamés un peu lentement à mon goût, je reconnais volontiers qu'ils restent parfaitement musicaux et n'oserais préférer mon «bon goût» à celui du successeur de Couperin. J'ai en particulier apprécié un toucher, un sens des articulations et des caractères adaptés aux différentes pièces et, j'allais dire «évidemment», une parfaite connaissance des règles de l'ornementation, toutes qualités qui contribuent à une très belle interprétation de l'œuvre pour orgue du grand Couperin.

Date du commentaire22/10/2011
  
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