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Titre Orgelregister, ihre Namen und ihre Geschichte
Auteur(s) Eberlein, Roland
Éditeur Siebenquart
Année d'édition 2009
ISBN 978-3-941224-00-1
Site de l'éditeur deest
Nombre de pages 768
Illustrations 1 photo NB, 1 document NB
Type d'ouvrage Dictionnaire
Langue de l'ouvrage D
Date de réception au M'O 17/03/2014
Table des matières Vorwort. 6
Einleitung. 9
Überblick über die geschichtliche Entwicklung der Orgelregister. 15
Registernamen in alphabetischer Ordnung. 18
Abkürzungen. 741
Literaturverzeichnis. 742
Der Autor. 766
Im Verlag Siebernquart ebenfalls erhältlich. 767
Sie benötigen eine Auskunft in Orgefragen? 768
CommentaireLes 22 pages de la bibliographie en fin de volume permettent de constater deux choses: d'une part, ceci n'est certes pas le premier volume du genre, et par ailleurs, la prédominance des ouvrages en langue allemande est écrasante. Comment par exemple expliquer l'absence de la somme rédigée par Hamel et Guédon, «le Dom Bédos du XIXe siècle»? Ou du volume consacré à l'orgue de l'Encyclopédie de la Musique et Dictionnaire du Conservatoire de Lavignac (1925), qui présente en dix pages l'essentiel du présent dictionnaire? Comprenez moi bien: il faut bien qu'un ouvrage ait une langue maternelle, et peu importe s'il faut chercher Quintaton à la rubrique Quintadena pour autant que tous les renvois figurent dûment dans les entrées du dictionnaire, ce qui, à première vue, est bien le cas.
On est frappé par la quantité impressionnante d'informations rassemblées par l'auteur, qui ne se contente pas de décrire les registres et d'en donner les différentes variantes et évolutions, mais nous donne généralement de nombreux exemples historiques et des données techniques (tailles, compositions de mixtures, etc.), chacune étant comme il se doit justifiée par une référence bibliographique. On n'est pas étonné d'apprendre qu'il a fallu une dizaine d'années de travail pour composer cette somme.
Qui dit dictionnaire, dit consultation plutôt que lecture suivie. On regrettera que la mise en page n'ait pas tenu compte de l'exigence, pourtant évidente, de la lisibilité. Prenons deux exemples: tout dictionnaire qui se respecte mentionne, en haut de chaque page en guise de vedette, le nom de la rubrique en cours à gauche, et celui de la dernière rubrique de la double page à droite. Ici, rien de cela: ouvrez le livre par hasard (pages 482/483, ou 484/485 par exemple): impossible de savoir de quoi l'on parle! Et, pour compliquer la chose, la très petite différence faite sur le plan graphique entre les noms des rubriques et la subdivision des commentaires (un retrait très petit, sans la moindre variation de corps ou de graisse du caractère) ne permet pas vraiment de les distinguer. Pour ces mêmes pages, toujours en exemple pris au hasard, Querflöte, l'on compte pas moins de onze subdivisions des explications sur les huit pages de l'article. De même, une petite différenciation entre les rubriques réelles et les simples renvois à d'autres rubriques aurait été bienvenue. On se prend à rêver à ce qu'un bon graphiste anglais, scandinave ou hollandais aurait inventé pour nous rendre agréable la consultation de l'ouvrage… Du côté des notes justificatives, par contre, on a fort bien fait de ne pas les inscrire en bas de page ou, comme c'est trop souvent le cas dans la littérature anglo-saxonne, en fin d'ouvrage, classées par chapitres. Elles sont données dans le texte, entre crochets et en petits caractères: merci!
Parmi les choses surprenantes, relevons la Vox balaena, jeu résultant en 64 pieds placé par Klais à la cathédrale de Cologne en 2002. Tant qu'à faire on aurait pu également citer la Vox Carlos de l'orgue de la cathédrale de Neuchâtel, qui contient également une Vox Proellochs (du nom de son principal mécène)… Faut-il vraiment, dans un tel dictionnaire, se faire l'écho de ces facéties dont les organistes et les facteurs d'orgues sont friands? Il aurait été simple d'instaurer une règle selon laquelle un jeu ne mérite une entrée dans le dictionnaire que s'il existe en plusieurs exemplaires. Cela aurait permis de réduire le volume de quelques dizaines de pages, qu'on aurait mieux utilisées à fournir un index des lieux et surtout des facteurs cités, tous deux manquant cruellement à l'utilisateur: si vous vous souvenez d'avoir lu quelque part que Johann Christoph Bodechtel est l'inventeur d'un jeu de flûte particulier, dont vous avez oublié le nom, il vous faudra feuilleter tout l'ouvrage pour le retrouver… et tant pis pour vous, si voulez savoir quels jeux ont été inventés ou développés par Cavaillé-Coll…
Au rayon des surprises, la Sonnette de l'orgue Korfmacher de Stavelot, dont l'auteur propose qu'il s'agissait peut-être d'une sorte de Carillon de plusieurs rangs comme on peut en trouver en Rhénanie. L'auteur ne sait sans doute pas que l'on parle français à Stavelot, car il n'a pas fait le lien avec la définition suivante qui déclare que le Kalkantenglöckchen (rubrique par ailleurs absente à la lettre K) s'appelle en français… sonnette! Le même instrument est cité pour son Cor de chamois mais, allez savoir pourquoi, pas pour son Harmonica.
Cela dit, il ne fait aucun doute que ce gros volume doit à présent faire partie des principaux usuels de l'organiste!
Date du commentaire13/07/2015
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